Chers lecteurs,
La vie nous « impose-unpause » aujourd’hui un temps de pause, un temps de re-connexion profonde à notre être, de nouvelle relation à soi, à l’Autre et à ce monde. L’âme de la Terre et de l’Univers nous « propose-propause » , d’accepter sans conditions cet espace en dehors du temps, de choisir en conscience de stopper notre course, de nous brancher sur notre âme, notre cœur et notre corps.
Prendre le temps de la « pause ».
J’affectionne tout particulièrement les photographies en pose lente. Elles subliment les paysages et mettent en lumière d’infimes détails qu’une photographie normale n’aurait jamais captés. En quelque sorte il s’agit d’un arrêt sur image qui met en valeur l’infinie poésie de la vie.
Et si nous considérions notre confinement comme une pose lente nous invitant à mettre en lumière l’infini des possibles dans notre vie ?
Autorisons nous à ralentir, à ne rien faire, tout en laissant circuler les émotions qui nous traversent en ce moment inédit. Et peut-être cela nous permettra-t-il de capturer notre Essentiel.
Il me semble que la vie nous invite à élever notre conscience et faire le point sur notre incarnation au quotidien. Qu’avons-nous choisi de vivre ? Quelles histoires continuons-nous de nous raconter ? Plus nous accepterons cet arrêt sur image, mieux nous pourrons laisser circuler nos états d’âme. Et paradoxalement c’est dans ce lâcher-prise total que nous trouverons la porte vers notre Âme, celle qui ne demande qu’à se réaliser.
Changer le mode de prise de vue sur sa réalité
Nos premières photos en pose longue seront sans doute floues. Mais voyons en elles l’émergence d’un nouvel art de vie.
- Oui il est difficile de s’adapter à un monde de communication privé de la présence physique avec l’autre.
Et pourtant ceci nous demande d’adopter une nouvelle présence à soi et au monde. Plus attentif aux signaux faibles, conscient que l’autre vit lui aussi cet isolement imposé, la vie nous propose d’abandonner le masque que nous portons pour oser partager ce que nous vivons en toute authenticité. Notre solitude nous permet de comprendre celle de l’autre. Nous développons une nouvelle qualité de relation empreinte de compassion. - Oui il est compliqué de travailler à distance.
Les automatismes que nous avons mis en place explosent en plein vol. Les rouages des process standardisés se grippent (c’est le cas de le dire). C’est dans l’acceptation de cet imprévu impossible à anticiper que nos ressources créatives se déploieront. Tous ensemble nous pouvons co-créer des solutions innovantes pour répondre aux besoins de ce monde. Cette crise exige que nous révisions notre consommation en général (matérielle, alimentaire, média, digital) pour choisir en conscience comment bien vivre. - Oui il est anxiogène de voir nos agendas se vider.
L’angoisse du tic-tac et la peur du manque peuvent vite nous étreindre et nous éteindre… La boite de Pandore que nous avons enterrée et cachée s’ouvre déjà. Osons regarder à l’intérieur – de nous – sans projeter nos peurs sur le futur. C’est en faisant du vide que le renouveau peut s’installer. La solitude ou à l’inverse la communauté imposée fera émerger des vieilles blessures qui demanderont à être vécues avec compassion pour qu’elles puissent guérir. Être simplement dans le moment présent est une clé essentielle pour traverser ces quelques semaines. Nous avons l’opportunité de nous ré-éduquer par rapport aux émotions et nos peurs. Laissons-nous traverser par elles. C’est ainsi que nous pourrons nous en libérer pour nous retrouver.
Laisser son Âme se révéler
Alors peut-être serons nous prêts dans quelques temps à remercier ce coronavirus initiatique. Car il nous aura permis de découvrir la beauté cachée de notre vie en pose lente !
Chers ami(e)s, je souhaite à toutes et tous que cette période de chaos ouvre en nous la porte de notre Âme pour une vie plus en conscience et plus authentique.